Aspirer de l’air dans une machine, extraire le CO2, et rejeter l’air propre. Le concept est simple et selon l’un des cadres de l’empire américain du pétrole « Oxy », il est aussi révolutionnaire : « La capture carbone directe dans l’atmosphère (DAC) est un couteau suisse : elle peut résoudre pratiquement n’importe quel problème climatique. » Séduit, le géant européen de l’aéronautique Airbus, a déjà acheté à Oxy l’équivalent de 400 000 tonnes de CO2 retirées de l’atmosphère pour compenser ses propres émissions.
Le Monde, avec l’aide de l’organisation d’investigation climatique Aria, a enquêté sur la réalité des ambitions climatiques d’Oxy, et sur la véritable place que la capture directe dans l’atmosphère peut jouer dans la transition énergétique.
Si elle doit jouer un rôle, celui-ci demeure mineur et n’a de réel intérêt qu’en parallèle d’une véritable transition énergétique pour des groupes pétroliers comme Oxy. Grâce à des documents inédits, l’enquête montre comment, contrairement à ce qu’il affirme, le pétrolier n’est pas engagé dans cette transition écologique. A l’inverse, il prévoit d’augmenter sa production de pétrole et de gaz dans les années à venir.
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